• Source :

    http://www.rsf.org
       En 2005, le pouvoir a invité une poignée de journalistes étrangers pour couvrir les matchs qualificatifs de l'équipe nationale pour la Coupe du monde 2006. Mais les Nord-Coréens vivent toujours sous le règne d'une propagande entièrement dédiée au culte de la personnalité de Kim Jong-il et du socialisme.

      Kim Jong-il trône en couverture du manuel des étudiants en journalisme intitulé « Le grand professeur des journalistes ». Il est précisé que «le Cher leader est toujours auprès des journalistes et leur enseigne en détail comment résoudre les problèmes. Le Cher leader les incite à écrire d'excellents articles qui suscitent l'approbation des masses».

       Toute la presse nord-coréenne, notamment le Rodong Shinmun (Le Journal des travailleurs), l'agence de presse Korean Central News Agency, la télévision nationale JoongAng Bang Song, est sous le contrôle direct de Kim Jong-il. Chaque journaliste est endoctriné afin de pouvoir restituer, sans erreurs, la grandeur du président défunt Kim Il-sung et de son fils Kim Jong-il. La presse est également chargée de démontrer la supériorité du socialisme nord-coréen sur la corruption bourgeoise et impérialiste. Une erreur de frappe coûte cher : plusieurs journalistes nord-coréens ont été envoyés dans des camps de « révolutionnisation » pour une simple faute d'orthographe. Par ailleurs, Song Keum-chul, de la télévision d'Etat, a été incarcéré dans un camp de concentration fin 1995, pour avoir mis en place un petit groupe de journalistes critiques. On est sans nouvelles de lui depuis cette date.

       En novembre 2005, l'agence de presse officielle a annoncé que la chaîne américaine CNN avait « creusé sa propre tombe » après la diffusion d'un reportage sur la situation des droits de l'homme en Corée du Nord. On y voyait notamment une exécution publique. Les autorités de Pyongyang ont interdit l'entrée du pays à la chaîne d'Atlanta. En revanche, en mai, une équipe de la télévision américaine ABC a été autorisée à réaliser un reportage sur les réformes économiques.

       En Corée du Sud, les médias dirigés par des transfuges nord-coréens se sont consolidés. Le quotidien en ligne Dailynk.com ou la radio Freedom NK tentent d'informer leurs compatriotes, malgré le développement extrêmement limité d'Internet et le brouillage des ondes.

       Malgré les campagnes policières de vérification des postes radio (chaque appareil, mis sous scellés, ne peut être réglé que sur les fréquences des radios officielles), un nombre de plus en plus important de transistors entrent par la frontière chinoise. Ils permettent à certains d'écouter les émissions des radios sud-coréennes ou de Radio Free Asia.

    Pour consulter le rapport annuel général de RSF :

    http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport2006-FR.pdf



    Pour consulter le rapport 2006 "Corée du Nord, le journalisme au service du totalitarisme" :


    http://www.rsf.org/IMG/pdf/Rapport-Coree-du-nord.pdf


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  •    Dans sa mise à jour du 22 juillet, l'agence de presse KCNA titre sur l'arrivée d'une flotte américaine à Pusan (Corée du Sud) équipée de l'arme nucléaire. Le communiqué soutient que les USA ont ainsi appelé à une « guerre agressive » envers la Corée du Nord, alors qu'ils échafaudent encore des sanctions "sous de faux prétextes" selon le gouvernement nord-coréen. La Corée du Sud serait donc actuellement remplie de forces américaines hostiles et la seconde guerre de Corée pourrait éclater d'une minute à l'autre... Le gouvernement nord-coréen a sommé les USA d'arrêter leurs manœuvres criminelles et a appelé le Sud à accroître sa vigilance. Rappelons cependant que se tient en ce moment l'exercice militaire RIMPAC 2006, auquel collaborent plusieurs nations dont les USA et la Corée du Sud. Alors, innocent exercice ou attaque déguisée ? On voudrait bien savoir, en l'absence de toute couverture médiatique de ce problème dans la presse, française comme étrangère...


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  •    Où mène la résolution adoptée le 15 juillet ? Si cette dernière a permis de montrer à la Corée du Nord que la communauté internationale était capable d'une réponse ferme, il n'en reste pas moins qu'elle ne résout pas les divisions sur les suites à donner à l'attitude nord-coréenne.


       Le ministre sud-coréen de la réunification, en accord avec la politique gouvernementale, a fait savoir hier aux Etats-Unis que des sanctions supplémentaires à l'encontre de son voisin du Nord ne devraient pas être prises, au risque de menacer la relative stabilité de la péninsule en "faisant monter la tension militaire". Ainsi, en même temps que la suspension des aides alimentaires sud-coréennes se poursuit, le gouvernement de Séoul reste engagé au retour aux pourparlers de la Corée du Nord.


       Les USA ne semblent quant à eux pas se trouver dans le même état d'esprit et multiplient les signes d'hostilité envers la Corée du Nord (refus d'un visa au directeur général nord-coréen des affaires étrangères, poursuite des enquêtes sur les abus en matière de droits de l'Homme). En particulier, KCNA (agence de presse nord-coréenne) accuse dans un communiqué du 21 juillet les USA de préparer une invasion, que la Corée du Nord pourrait repousser (rappelons que le pays dispose d'un contingent militaire très important). L'exercice militaire biennal, le RIMPAC, qui se tient dans le Pacifique en collaboration notamment avec la Corée du Sud, le Chili, le Canada et l'Australie, a fait passer les USA une nouvelle fois pour une puissance impérialiste, porteuse d'une politique asiatique agressive. KCNA affirme ainsi que ce que les USA veulent faire passer pour un exercice destiné à protéger les routes maritimes et à prévenir le terrorisme n'est en fait qu'un prétexte à la préparation d'une attaque qui pourrait bien mener à la seconde guerre de Corée -le communiqué ironise sur le fait que les USA n'aient pas su tirer les leçons du passé et notamment de leur défaite lors de la guerre de Corée dans les années 1950-. Rappelons que lors du discours d'ouverture des rencontres interministérielles entre les deux Corées, la Corée du Nord avait réclamé de la Corée du Sud la fin de sa participation à de telles exercices militaires en collaboration avec des puissances étrangères menaçant la sécurité de la péninsule. Espérons que le gouvernement du Nord n'utilise pas ce prétexte pour lui-même attaquer.


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  • Voici une liste des sources utilisées pour la rédaction de ce weblog.

    Sites en français :

    Le Monde

    http://www.lemonde.fr/


    Le Figaro

    http://www.lefigaro.fr/


    Libération

    http://www.liberation.fr/



    Sites en Anglais :

    KCNA

    http://kcna.co.jp/


    Times

    http://timesonline.co.uk/


    NY Times

    http://NYtimes.com/


    The Korea Herald

    http://www.koreaherald.co.kr/



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  •    Le Korea Herald a annoncé aujourd'hui que la Corée du Sud et les USA se sont mis d'accord sur la reprise des négociations... à cinq. En effet, devant l'attitude de la Corée du Nord, en rejet total de la résolution onusienne, les deux Etats sont arrivés à la conclusion que le négociations à cinq constituaient la meilleure alternative au refus du gouvernement nord-coréen de revenir à la table des pourparlers.

       Cette idée n'est pas totalement neuve puisqu'elle est apparue en 2004, mais abandonnée lorsque la Corée du Nord a finalement décidé d'entrer dans les négociations en 2005.

       On peut se demander tout-de-même si une telle solution est raisonnable : la reprise des négociations sans elle ne pourrait-elle pas être interprétée par la Corée du Nord comme un nouvel affront ? Cela se pourrait : il s'agirait bien là de discuter de l'avenir d'un pays sans le faire participer. Evitons d'en venir au fiasco du Traité de Versailles. C'est en tout cas ce que souhaite la Chine, qui demeure le pays le plus sceptique sur cette solution. La Corée du Sud et les USA ont cependant tenu à rassurer leurs partenaires : le cercle ne sera jamais fermée à la Corée du Nord qui sera toujours la bienvenue à la table des négociations et le but principal de ces négociations sera seulement de trouver le moyen de faire revenir les nord-coréens aux pourparlers.

       Les cinq partenaires espèrent de plus une rencontre entre Condoleeza Rice et Kim Jong-Il qui pourrait être arrangée prochainement... à suivre.


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