•    Les pluies torrentielles subies par la Corée du Nord au mois de juillet pourraient bien annoncer un nouveau désastre humanitaire : en effet, l'agence KCNA annonce dans un communiqué du 21 juillet que les inondations avaient déjà fait plusieurs centaines de victimes, en plus des personnes disparues. Le gouvernement déplore aussi de nombreuses pertes matérielles.


       La Croix Rouge internationale, ainsi que la branche sud-coréenne de la Croix Rouge, ont ainsi proposé une aide massive à la Corée du Nord pour le redressement du pays. Mais cette dernière a refusé l'offre faite. Une aide sera cependant apportée par la Corée du Sud, qui rompt ainsi avec l'embargo humanitaire imposé depuis le 5 juillet, suite au tir des missiles balistiques.


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  • Source :

    http://www.rsf.org
       En 2005, le pouvoir a invité une poignée de journalistes étrangers pour couvrir les matchs qualificatifs de l'équipe nationale pour la Coupe du monde 2006. Mais les Nord-Coréens vivent toujours sous le règne d'une propagande entièrement dédiée au culte de la personnalité de Kim Jong-il et du socialisme.

      Kim Jong-il trône en couverture du manuel des étudiants en journalisme intitulé « Le grand professeur des journalistes ». Il est précisé que «le Cher leader est toujours auprès des journalistes et leur enseigne en détail comment résoudre les problèmes. Le Cher leader les incite à écrire d'excellents articles qui suscitent l'approbation des masses».

       Toute la presse nord-coréenne, notamment le Rodong Shinmun (Le Journal des travailleurs), l'agence de presse Korean Central News Agency, la télévision nationale JoongAng Bang Song, est sous le contrôle direct de Kim Jong-il. Chaque journaliste est endoctriné afin de pouvoir restituer, sans erreurs, la grandeur du président défunt Kim Il-sung et de son fils Kim Jong-il. La presse est également chargée de démontrer la supériorité du socialisme nord-coréen sur la corruption bourgeoise et impérialiste. Une erreur de frappe coûte cher : plusieurs journalistes nord-coréens ont été envoyés dans des camps de « révolutionnisation » pour une simple faute d'orthographe. Par ailleurs, Song Keum-chul, de la télévision d'Etat, a été incarcéré dans un camp de concentration fin 1995, pour avoir mis en place un petit groupe de journalistes critiques. On est sans nouvelles de lui depuis cette date.

       En novembre 2005, l'agence de presse officielle a annoncé que la chaîne américaine CNN avait « creusé sa propre tombe » après la diffusion d'un reportage sur la situation des droits de l'homme en Corée du Nord. On y voyait notamment une exécution publique. Les autorités de Pyongyang ont interdit l'entrée du pays à la chaîne d'Atlanta. En revanche, en mai, une équipe de la télévision américaine ABC a été autorisée à réaliser un reportage sur les réformes économiques.

       En Corée du Sud, les médias dirigés par des transfuges nord-coréens se sont consolidés. Le quotidien en ligne Dailynk.com ou la radio Freedom NK tentent d'informer leurs compatriotes, malgré le développement extrêmement limité d'Internet et le brouillage des ondes.

       Malgré les campagnes policières de vérification des postes radio (chaque appareil, mis sous scellés, ne peut être réglé que sur les fréquences des radios officielles), un nombre de plus en plus important de transistors entrent par la frontière chinoise. Ils permettent à certains d'écouter les émissions des radios sud-coréennes ou de Radio Free Asia.

    Pour consulter le rapport annuel général de RSF :

    http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport2006-FR.pdf



    Pour consulter le rapport 2006 "Corée du Nord, le journalisme au service du totalitarisme" :


    http://www.rsf.org/IMG/pdf/Rapport-Coree-du-nord.pdf


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       En dehors de la crise nucléaire, qui a conduit le Japon et la Corée du Sud à suspendre leur aide humanitaire -alimentaire en particulier- , la question de l'aide humanitaire est plus que récurrente lorsque l'on parle de la Corée du Nord. Il est en effet maintenant de notoriété publique que ce pays, exsangue, est l'un des plus assistés au monde, et cela malgré le manque chronique d'informations fiables concernant la situation humanitaire. Une aide très importante est fournie chaque année au pays, dont la population ne devrait sa survie qu'à cet apport essentiel. Mais comment savoir ? Il s'avère en effet que plusieurs organisations non gouvernementales ont dénoncés les conditions de travail en Corée du Nord. Ces dernières en effet n'autorisent presque aucun contrôle sur l'aide distribué. C'est notamment la raison pour laquelle Médecins Sans Frontières a quitté le territoire en 1998, en poursuivant cependant son action envers les réfugiés nord-coréens en Chine et en Corée du Sud. Dès lors, ne serait-il pas légitime de se demander si l'aide, alimentaire notamment, parvient bel et bien à la population à qui elle est destinée. Rappelons en effet que cette dernière a été victime, à plusieurs reprises ces dernières années, de multiples famines. Plusieurs accusations ont fait état d'une rétention de l'aide alimentaire au profit de l'armée (Un million de soldats et 5 millions de réservistes). Un billet plus détaillé sera publié prochainement.


        Concernant l'ONG Médecins Sans Frontières, regardez sur ce lien :



    http://www.msf.fr/site/themes.nsf/pages/coree/



    (source photographie : http://www.lefigaro.fr/)

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  •    La mode aujourd'hui est aux destinations lointaines. Alors pourquoi ne pas visiter la Corée du Nord ? Il est vrai que cette idée peut paraître choquante a priori : comment visiter le pays le plus fermé du monde. Mais la Corée du Nord s'est très récemment "ouverte" au tourisme. Evitons le qualificatif "de masse" qui apparaîtrait ici plus qu'erroné, pour ne pas dire incongru. Il n'existe bien sûr toujours pas de vols réguliers Paris-Pyonyang et il vous faudra vous rendre en Chine pour pénétrer sur le territoire nord-coréen. Quelques personnes ont donc pu se rendre dans le dernier bastion du communisme totalitaire. Le pays bénéficie en effet de superbes "monuments" naturels, les montagnes notamment, qui valent le détour. Certaines villes aussi peuvent constituer des intérêts à la visite puisque Pyonyang, par exemple, se veut la vitrine d'une Corée du Nord prospère et ambitieuse : l'architecture est y est monumentale, peut-être même écrasante. Et que dire de ces touristes sud-coréens qui font le déplacement jusqu'au fleuve-frontière entre la Chine et la Corée du Nord rien que pour apercevoir un peu de la forteresse ennemie.


       Quelques européens ont fait le voyage et nous ont transmis par les livres le témoignage de ces "vacances" un peu particulières (voir le thème Bibliographie).


       Détrompez-vous par contre : visiter l'un des pays les plus pauvres au monde n'est pas bon marché ! Le tourisme nord-coréen comporte en effet des particularités coûteuses et auxquelles certains pourraient avoir du mal à s'adapter. Il vous faudra par exemple vous attacher les services de deux guides assermentés de l'Etat qui veilleront au bon déroulement de votre voyage, et surtout à ce que vous voyiez ce qu'il faut voir. Il paraît peu probable que vous ayiez un quelconque contact avec la population locale (mis à part vos guides) et vous ne serez pas libres d'aller et venir comme bon vous semble -on ne flâne pas nonchalamment dans les rues de Pyonyang. Les quelques journalistes qui ont fait le voyage ont, tout au long de leur séjour, été étroitement contrôlés pour vérifier qu'ils n'obtiennent pas matière à discréditer le pays. Il faudra bien entendu obtenir une autorisation spéciale pour faire du tourisme en Corée du Nord.


       Il est à préciser cependant que la notion de tourisme doit probablement être quasiment absente de l'esprit des populations nord-coréennes puisque celles-ci sont perpétuellement confinées dans leur lieu de vie. Il serait en effet très difficile d'obtenir une autorisation pour se déplacer à travers le pays, au même titre qu'il leur est quasiment impossible de quitter le territoire. Le jour où nous verrons des Coréens du Nord sur la Côte d'Azur n'est pas encore là.



    (source photographie : http://www.lefigaro.fr/)


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